2.13.2005

Si on savait

C’est les larmes de sang. C’est regarder en soi jusqu’à la nausée, claustrophobe, abîme.

C’est écouter le vent, dehors, frapper des tous ses poings, ses poings comme des pierres, ses coups comme des fous, violence à ma fenêtre.

C’est sentir que la douleur seule m’accouche, et le bon vin, avec des mots riants et pleins de fausses promesses.

C’est voir mon peu de courage trébucher mes volontés, mes envies, mes souhaits de perfection.

C’est ne plus écrire qu’en douleur, mal, vite, comme ça pousse, malgré la musique qui me veut m’arrêter.

C’est m’écarteler entre ces directions.

C’est tout ignorer du final.

C’est ne plus pouvoir attendre.

C’est écouter le vent.