3.23.2005

Ca et eux

L’angoisse m’est revenue, avec elle son cortège de fantômes grinçants, les vagues tremblantes de froid de précipices.

L’angoisse, la glace, la peur de faire mal, la peur de mal faire, d’être mal, d’avoir mal.

Les tourbillons d’écume autour de ma tête, l’irrationnelle présence du pire, toujours proche, sans cesse à venir.

Les mots qui trébuchent et s’entrechoquent.

La honte, pesante, qui colle à mes gestes. Un décalage élaboré, nourri, entre fantasmes et envies ; désirs, motivations, prudence.

Les serrures qui se ferment une à une à l’intérieur de moi. Faire croire que. Donner le change ; échanger moi pour moi, et toute la peine du monde à trouver une échappatoire.

Ces regards qui interprètent, qui analysent, qui croient tout deviner. L’idée de savoir mieux que moi largement partagée, entre eux et moi, pas de distances.

Pas de recul.

Je n’arrive pas à trouver l’air.

Je ne respire plus.

Je ne respire plus.