3.24.2005

Un jeune dieu sauvage

C’est une telle beauté souterraine, c’est une telle marée obscure, ce sang qui court et roule dans les cavernes de mon cœur, ce grondement doux et fluide, cette respiration, ce vide.
Un reflux d’émotion, un soupir, une longue inspiration, un battement de paupière.
Il est si beau, mon dieu, et si jeune encore, ce désir ces mystères ces heures qui se croisent, et mon cœur s’agrandit comme pour le recevoir, sans un bruit, sans un éclat. Sans une cassure de chair au murmure fragile ; sourd comme un coquillage à l’oreille, le mouvement lent des pulsations de mon sang, vers toi, vers toi, vers toi.